Exposition au Musée d’Art Textile de Cholet
Sur le fil de la vie…
C’est aux confins de l’art, de la Mécanique Quantique et de l’Alchimie, que Pascal di Péri a planté son « chevalet » de plasticien chercheur d’une forme de « métaphysique de l’art ».
L’ensemble de ses travaux, et plus particulièrement ses structures-nouages aux entrelacs énergétiques et aux contre-jours envoutants, mettent en lumière cet esprit d’immatérialité spirituelle qui le nourrit. Ces œuvres, qu’il nomme « Solénoïdes », évoquent autant les chimères tressées par les paradoxes ésotériques et indicibles d’une « Terra incognita », dont il se veut explorateur et artiste pionnier, que les tensions d’un univers parallèle, encore abscons, surgissant d’un subconscient aux tréfonds ici suggérés.
« Entre l’évanescence du vide magnétique, pourvoyeur d’informations, et la conscience de l’Être, il tisse et sculpte, par des méandres frénétiques aux lemniscates matricielles, des cocons d’auras énergétiques. Leurs ondes insondables, mais à la fragilité féconde, nourrissent ces profondeurs. Elles interfèrent ainsi avec cet Au-delà prémonitoire, pour orienter et cristalliser les influx énergétiques de l’Essence du Vivant. » Pascal di Péri
Postulat conceptuel dans lequel une seule force anime le Vivant : La force magnétique.
Deux principes antagonistes mais complémentaires la constitue : La répulsion, qui est la conscience motrice et protectrice de l’ego. L’attraction qui est le fondement lumineux et infini de l’Amour. Ces deux forces vitales doivent agir en équilibre pour être en harmonie énergétique : « Sur le fil entre le Ying et le Yang, la vie est funambule. »
L’illusion du Moi
De cette source énergétique, vibrante d’ondes informées, émerge donc l’ego : le Moi.
Mais ce « JE » a toujours la tentation du pouvoir. Il opprime souvent l’Être et le vassalise. L’ego se prend pour le héros de la pièce qui se joue. Il fanfaronne, claironnant à qui veut l’entendre, qu’il est le centre de son monde. Lui qui, pourtant, le plus souvent, n’est qu’une pauvre marionnette agitée de narcissisme aigu, boursouflée de vérités aux croyances absolues, et autosatisfaite du rôle « important », voire majeur, qu’elle s’est donnée.
Il se constitue sa bulle de confort qui rejette à l’extérieur tout ce qui ne s’apparente pas aux certitudes qu’il s’est fabriqué. Et se construit une citadelle où il se sent en sécurité. Avec un mur d’enceinte aux parois si aveugles, si hautes, et si épaisses parfois, que rien ne peut y pénétrer. Là, il tourne en rond dans la virtualité de l’hypothétique liberté qui lui sert de canne d’aveugle. La seule véritable prison est là, au cœur hautain de ses auto-convictions.
Son aveuglement ne laisse jamais entrer la Lumière de la sagesse, de la clairvoyance et du lâcher-prise qui ferait assurément de son Être, l’auteur de la pièce, et même de toutes les pièces écrites et à écrire : le Soi.
Inutile de chercher son « étoile » dans l’espace-temps de cette prison « egopaque »… Seule la transparence de l’Être, qui s’osmose à la genèse de l’infini, est en mesure de le transcender.
La trame émotionnelle que Pascal di Péri engendre avec ses Solénoïdes s’apparente au chant matriciel du vide. L’univers accouche là d’un témoignage fervent. Même si elle s’éclot à partir d’une texture conceptuelle, elle tisse en chaque spectateur une émanation intuitive qui se propage dans un supra-imaginaire d’une intensité spirituelle inspirante.
« La seule véritable prison n’est-elle pas celle-là, qui enferme en soi toute vérité aux croyances absolues, aussi rigides qu’irréfutables ; et qui referme, en la claquant sur la fragilité des doutes, la porte des hautaines et définitives certitudes ? »
— P. di Péri
Le tissu énergétique de l’Être
Le tissu énergétique de l’Être palpite et vibre à partir d’une pelote d’énergie vitale qui informe le vivant pour atteindre à une acmé où harmonie et équilibre se confondent.
Le vide est rempli d’interférences, de magnétisme et d’information.
Si « trame émotionnelle » il y a, elle se cristallise sur les fonts baptismaux d’un influx : l’Essence.
Si « tissage intellectuel » il y a, il émane d’un infiniment petit quantique inscrit dans la genèse gliale des neurones, entre conscience et intuition.
Si « texture spirituelle » il y a, elle s’osmose dans le chant matriciel d’un au-delà dans une essence prémonitoire.
Intuition — Inspiration — Conscience
Postulat conceptuel
Une seule force animerait l’univers et le Vivant : la force magnétique.
Deux principes antagonistes mais complémentaires la constituent : la répulsion, conscience motrice et protectrice de l’ego, et l’attraction, fondement lumineux et infini de l’Amour.
« Sur le fil entre le Ying et le Yang, la vie est funambule. »
De cette source énergétique, vibrante d’ondes informées, émerge donc l’ego : le Moi. Mais ce « JE » a toujours la tentation du pouvoir…
L’ego se prend pour le héros de la pièce qui se joue, fanfaronnant qu’il est le centre de son monde. Il se construit sa bulle de confort, sa citadelle de certitudes, et se condamne à la prison de ses auto-convictions.
Son aveuglement ne laisse jamais entrer la Lumière de la sagesse et du lâcher-prise qui ferait de son Être l’auteur véritable de la pièce : le Soi.
Seule la transparence de l’Être, osmose à la genèse d’un néant matriciel infini, peut transcender sa propre transmutation.
Pascal di Péri : « TISSEUR D’ÉNERGIES »
1. La matière n’existe pas
La mécanique quantique tend à le démontrer : tout n’est qu’énergie vibratoire informée. Dans cet apparent vide, l’univers accouche de notre monde dans les extravagances polarisées de nos pensées et de nos actions.
2. La nuit, source d’inspiration
Qu’elle soit celle du quotidien, du temps, de l’obscurité, de la peur ou du rêve, la nuit devient un territoire d’exploration et de révélation.
3. Les « structures-nouages »
Ces solénoïdes mettent en lumière les tensions du monde, les chimères tressées par ses paradoxes et les entrelacs d’énergie qu’il tisse.
4. Entre lumière et ombre
L’opacité diaphane de ces brumes métalliques invite le regard à l’exploration. L’œil devient inquisiteur, cherchant l’histoire dissimulée dans la matière.
5. Les silhouettes du vide
Dans cette condensation, des ombres apparaissent, suspendues entre effacement et régénération. Elles vibrent à l’unisson de leur monde.
6. Fascination de la métamorphose
Entre sculpture et tissage, Pascal di Péri dissout les frontières pour révéler l’indicible des émotions.
« Percer le mystère… »
7. Le concept de la « Nuit »
Chaque œuvre porte un point d’interrogation : elle provoque, interroge, stimule les sens. Rien n’est donné, tout est à découvrir.
8. L’induction artistique
Mon travail est inductif — il génère à distance une énergie magnétique, une chaleur de sens. L’induction devient le moteur de la perception.
9. La quête de l’observateur
Chaque regard met en mouvement une alchimie entre les sens et la culture, empêchant toute interprétation immédiate. Chaque mystère en appelle un autre.
10. L’œuvre comme exploration
L’observateur entre en quête de sens. Il découvre, s’éloigne, revient, et se transforme. Il devient acteur de sa propre lecture.
11. L’art du non-dit
Ici, rien n’est dit, tout est chuchoté. Les résonances se croisent et engendrent le pouvoir de réinterprétation du spectateur.
Du trouble à la limpidité peut naître parfois une forme de clairvoyance…
